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Vers le carburant du futur
Le premier débat a porté sur les alternatives technologiques qui existent pour réduire la dépendance aux combustibles fossiles.

Vers le carburant du futur

Fin septembre, Denuo a ouvert ses portes pour lancer le débat sur la mobilité routière verte pour le secteur des déchets et du ­recyclage. Comment le secteur peut-il rendre sa chaîne logistique plus durable ? Ce n’est pas évident, car de nombreux facteurs entrent en jeu dans la logistique. Le débat a donc été divisé en trois tables rondes, chacune abordant un défi logistique sur la voie de la mobilité verte. Le premier débat a porté sur les alternatives technologiques disponibles pour réduire la dépendance aux combustibles fossiles. Ont rejoint la table : André Dewilde (Agency Net Brussels), Filip ­Chanterie (FAUN), Alexander Desplentere (MOLCY), Steven Soens (Febiac) et Jean-Philippe Deroeux (Dufour – Cogetrina).

Pas de voie évidente vers la durabilité

Un exemple qui montre que l’industrie du recyclage cherche sérieusement à devenir un secteur vert encore plus durable. Cependant, cette quête n’est ni évidente, ni avancée. De nombreuses entreprises commencent tout juste à voir comment elles peuvent mettre en œuvre et déployer certaines technologies. Lorsqu’il y a déjà un camion électrique (entièrement électrique ou hybride) ou un camion alimenté à l’hydrogène dans la flotte, il s’agit généralement encore de phases d’essai initiales. Alors, qu’est-ce qui freine le secteur des déchets et du recyclage ? Trois facteurs de blocage ont été mis en évidence lors de la table ronde : l’autonomie de la technologie, le coût et la recherche de personnel qualifié. 

Une pile à combustible à base d’hydrogène dans un camion électrique peut fournir 800 km d’autonomie pour 80 kg d’hydrogène.

Autonomie limitée

De nombreux consommateurs s’y heurtent eux-mêmes. Avec une voiture électrique, l’autonomie est limitée. Conduire jusqu’au sud de la France d’une seule traite pour les vacances d’été est une utopie. Il en va de même pour les camions électriques. Actuellement, l’autonomie est de 300 km pour les modèles entièrement électriques et jusqu’à 400 km pour les modèles hybrides. Une distance théorique, car en pratique, la température extérieure, le style de conduite du conducteur, les dénivelés à franchir, la situation géographique, le poids du chargement… peuvent grignoter ce rayon d’action. L’électrification des transports internationaux n’est donc pas encore pour demain. Toutefois, elle ouvre déjà des possibilités pour les opérateurs qui n’opèrent qu’à l’échelle locale. L’hydrogène offre effectivement plus de possibilités en termes d’autonomie. Une pile à combustible à base d’hydrogène dans un camion électrique peut fournir 800 km d’autonomie pour 80 kg d’hydrogène.    

Mais cette technologie en est encore à ses débuts et les possibilités de ravitaillement en Belgique sont également encore limitées.

Gros investissements

Le deuxième facteur est étroitement lié à l’âge relativement « jeune » de la commercialisation de ces technologies. Elles sont encore loin de représenter le courant dominant. Les projets actuels sont souvent encore en phase expérimentale. Pour atteindre la maturité, de lourds investissements devront être consentis par les constructeurs. Mais aussi par le secteur. On estime qu’un camion fonctionnant à l’électricité ou à l’hydrogène coûte 3,5 à 4 fois plus cher qu’un camion classique. Et avec les prix actuels de l’énergie, vous ne comblerez pas cet écart du jour au lendemain. Au contraire. Certains participants à la table ronde estiment donc que si le gouvernement veut réaliser ses ambitions en matière de « net zéro », il devra soutenir le secteur de la logistique. Un soutien financier qui dépasse les subventions qui existent déjà au niveau régional ou européen.

Avec une voiture électrique, l’autonomie est limitée. Il en va de même pour les camions électriques. Actuellement, elle est de 300 km pour les modèles entièrement électriques et jusqu’à 400 km pour les modèles hybrides.

Trouver du personnel qualifié

Pour terminer, le défi de trouver suffisamment de conducteurs a également été soulevé par les participants à la table ronde. Aujourd’hui, ce sont déjà des perles rares, ces conducteurs ayant les bonnes qualifications et la bonne mentalité pour s’aventurer chaque jour dans le trafic urbain intense. Pour la collecte des déchets, il faut déjà faire preuve d’un sacré courage. Mais les ateliers des entreprises de recyclage ont également de plus en plus de mal à trouver suffisamment de techniciens pour entretenir leur parc de véhicules. L’avènement de la nouvelle technologie de carburant ne facilitera pas cette situation. Il faut des compétences et des qualifications différentes pour travailler sur des camions électriques. Le secteur s’intéresse donc également aux constructeurs de ces véhicules. Ils y recherchent un soutien pour les informer et les former sur ces nouveaux développements et sur ce que cela signifie en pratique pour les collaborateurs.  

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