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La filière de valorisation se met en place
Broyeur à boulets utilisé.

La filière de valorisation se met en place

Viser un béton cellulaire « upcyclé » à haute valeur ajoutée

En partenariat avec le CTP et BBE, Cogetrina s’emploie actuellement à mettre en place une filière de valorisation du béton cellulaire extrait des déchets de construction en vue de son réemploi comme matière première à haute valeur ajoutée. Jusqu’ici, les déchets contenant du béton cellulaire étaient essentiellement enfouis dans des CET ou, au mieux, réutilisés sous la forme de granulats recyclés à faible valeur ajoutée dans la construction de routes. L’objectif du projet Valocell vise un taux de recyclage « upcyclé » de 75 %.

Boulets utilisés dans le broyeur.

Les déchets de béton cellulaire sont collectés en Wallonie par le biais des Recyparcs et des intercommunales, et mélangés à d’autres flux de déchets (principalement des déchets de plâtre) sous le vocable d’encombrants non incinérables ou acheminés dans des centres de traitement autorisés et mélangés à d’autres déchets. Mais dans les deux cas, ils finissent enterrés dans des centres d’enfouissement technique ou recyclés en granulats pour être utilisés dans les routes. Cependant, il n’existait pas encore de filière capable de fournir un béton cellulaire recyclé à haute valeur ajoutée pouvant être utilisé dans bien d’autres applications.

Produit fini (béton cellulaire broyé).

La difficulté technique

Nicolas Buyck, Business Development Manager chez Cogetrina Logistics, esquisse brièvement les obstacles techniques à surmonter : « Extraire le béton circulaire pour le réincorporer dans des formulations de béton à haute valeur ajoutée n’est pas une mince affaire. Il faut pouvoir séparer les déchets de plâtre des déchets de béton cellulaire qui sont assez semblables en fait. Par ailleurs, le matériau « béton cellulaire » est relativement peu dense et difficile à broyer dans la granulométrie souhaitée pour les intégrer dans des formulations de béton. La solution devrait venir des techniques du « mineral processing » permettant de séparer le plâtre du béton cellu­laire. L’objectif est de ne pas se limiter à la valorisation proprement dite mais d’optimiser tout le processus de collecte et de tri en amont pour obtenir des bétons cellulaires « upcyclés », à haute valeur ajoutée, utilisables comme matière première dans le domaine du béton ». 

Ceci explique le partenariat avec le Centre Terre et Pierre (CTP) qui possède les connaissances en matière de séparation des déchets et qui apporte son aide dans le tri et le « mineral processing ». Les autres intervenants dans le projet Valocell sont BBE (Béton Bassin de l’Escaut, société sœur du groupe Dufour) pour le volet relatif à la formulation du béton et Cogetrina Logistics (départe­ment environnement du groupe Dufour) qui s’occupera de la collecte et du tri. « Pour mener à bien le projet, il sera nécessaire de mettre en place de nouveaux processus, puisque les techniques n’existent pas vraiment. Par exemple, les tests menés avec des cribles et broyeurs existants n’ont pas encore été en mesure de délivrer la granulométrie requise pour envisager une réincorporation très qualitative du béton cellulaire dans les formulations de béton. La bonne nouvelle, c’est que le CTP a trouvé comment parvenir à broyer le béton cellulaire dans une granulométrie suffisante. Une prochaine étape consistera donc à élaborer les bonnes formulations de béton » nous confie Nicolas Buyck. Mais dès que les tests seront suffisamment concluants, il s’agira de passer à l’étape suivante, à savoir mettre en place la combinaison de processus (prébroyage, broyage, formulation ad hoc) industriels sur un site spécialement dédié ou sur une ligne déjà existante. 

Produit entrant après le tri.

Le projet Valocell, unique en son genre en Belgique mais aussi outre-frontières, a démarré début octobre 2022 et devrait s’achever en octobre 2024. « Mais pour atteindre l’objectif visé, soit un taux de recyclage upcyclé de 75% des bétons cellulaires, il faut être plus exhaustif et affiner le processus pour pouvoir extraire du béton cellulaire de n’importe quel flux de déchets non incinérables, pas seulement les mélanges contenant du plâtre » confie Nicolas Buyck.   

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