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La deuxième cabine d’injection de biométhane est opérationnelle à Quévy, près de Mons
Julien Pozza, directeur de Vanheede Biomass Solutions: « Un peu plus de 2000 ménages bénéficieront d’un gaz vert 100% local. »

La deuxième cabine d’injection de biométhane est opérationnelle à Quévy, près de Mons

En matière de transition énergétique, il est temps de mettre les bouchées doubles. Et pour cause: l’Union européenne s’est fixée pour objectif d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Dans cette optique, la mise en service de la seconde cabine d’injection de biométhane dans le réseau gazier wallon, sur le site de Vanheede Environment Group à Quévy, est une excellente initiative. Pas moins de 2000 ménages pourront se chauffer et cuisiner grâce à un gaz 100% local et d’origine renouvelable.

Le site de Quévy

À Quévy, Vanheede Environment Group est spécialisé dans le traitement des déchets organiques. « Ces déchets organiques englobent des déchets verts sous forme de compost et des matières organiques provenant de résidus de l’industrie alimentaire non-conformes et/ou impropres à la consommation humaine, de matière agricole non valorisable. Notre installation de biométhanisation est opérationnelle sur le site de Quévy depuis 2008. Nous sommes passés à l’injection de biométhane parce que nous avons continué à développer nos activités et que, par ailleurs, nous avions atteint la capacité maximale d’injection électrique sur le réseau de distribution d’ORES. En effet, nous nous situons dans une zone rurale, avec des villages à proximité et la frontière française à moins de 1 km. Les réseaux locaux arrivaient au point de saturation » nous confie Julien Pozza, directeur de Vanheede Biomass Solutions. “Il faut dire que le développement des parcs éoliens et la multiplication des installa­tions privées de panneaux photo­voltaïques conduit à une variation de production électrique impor­tante sur le réseau, qui nécessite des réserves de capacité conséquentes, ce qui limitait notre propre capacité d’injection sur les réseaux. Et ce n’est pas le cas avec le raccordement sur le réseau de gaz puisque notre installation de biométhanisation, par sa stabilité de production et d’injection, présente plus de « garantie » pour ORES“ précise-t-il.

Vue aérienne du site de Quévy, qui couvre quelque 14 hectares.

Premières réunions avec ORES il y a deux ans et demi

« Via la fédération des biométhaniseurs agricoles (FEBA), nous avons travaillé à mettre en place un cadre légal pour l’injection de biométhane dans le réseau de distribution. Une fois que tout s’est mis en place au niveau de la Région wallonne, nous avons lancé notre plan d’investissement pour le site de Quévy.  Au début, nous étions limités à une capacité d’injection de 80 à 100 mètres cubes de biométhane par heure. Pour atteindre l’objectif de 700 mètres cubes, il a fallu surmonter le problème du caractère rural de notre implantation. Avec ORES, nous avons travaillé pendant un an à trouver une solution et la construction de la station d’épuration a également duré environ douze mois. Au final, grâce au raccordement de notre installation, un peu plus de 2000 ménages locaux bénéficient d’un gaz vert pour leurs différents besoins. » conclut monsieur Pozza. 

La cabine d’injection du site de Quévy envoie 700 m3 de biométhane par heure dans le réseau d’ORES.

ORES, facilitateur de la transition énergétique

La stratégie et la politique de développement durable d’ORES témoignent d’une volonté marquée de faciliter la transition énergétique. « Entreprises, fournisseurs, gestionnaires de réseau, communes, particuliers, … nous avons tous un rôle à jouer dans cette transition », entame Jean-Michel Brebant, coordinateur de la politique sociétale chez ORES. « A notre niveau, il s’agit notamment de maximiser l’intégration des productions d’énergie renouvelable sur notre réseau afin que les clients puissent consommer cette énergie verte. Le réseau existant est là, à disposition, et dès aujourd’hui il peut acheminer autre chose que du gaz naturel. Par exemple du biométhane produit localement. » poursuit-il.

« Depuis un peu plus de trois ans, notre volonté est d’accompagner les entreprises dans leurs projets d’injection de gaz vert, en l’occurrence du biométhane, dans notre réseau de distribution. Cela suppose de raccorder ces installations, d’effectuer les éventuels travaux de renforcements nécessaires, de réaliser les calculs, les analyses et les tests préalables, d’installer la cabine d’injection, de contrôler et garantir la qualité du gaz distribué chez les clients (monitoring constant). La cabine d’injection est évidemment l’élément crucial pour faciliter tout le processus. » précise Jean-Michel Brebant. « L’une des difficultés de l’injection de gaz en milieu rural réside dans la capacité à « absorber » les quantités de gaz injectées par l’entreprise productrice. Il faut amener le gaz plus loin, dans des zones plus densément peuplées, ici en l’occurrence jusqu’à la périphérie de Mons où le nombre de ménages est suffisant. Il faut aussi disposer de suffisamment de pression. Dans notre réseau, le gaz circule en moyenne pression, généralement à 4 bars. Ensuite, sa pression est abaissée jusqu’à atteindre 21 millibars, qui est la pression requise » souligne Jean-Michel Brebant. « Le réseau doit désormais être géré également de façon bidirectionnelle, puisque le gaz circule désormais aussi de « l’aval » vers l’amont ». Et demain, il pourra également être utilisé pour transporter d’autres types de gaz moins carbonés, sans nécessiter de coûts de transfert supplémentaires, tant sur le plan économique qu’environnemental. Il y a une vraie dynamique qui s’installe avec les récentes réalisations de valorisation d’énergie verte. Avec un fort potentiel en Wallonie » conclut-il.  

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