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De la toiture au bitume : une nouvelle filière de recyclage wallonne relève le défi
En 2020, 50.000 panneaux solaires ont été collectés par la filière.

De la toiture au bitume : une nouvelle filière de recyclage wallonne relève le défi

La seconde vie des panneaux photovoltaïques

Le marché du recyclage des panneaux photovoltaïques est considéré, à juste titre, comme un marché émergent. La Wallonie en compterait 100.000 tonnes installés sur ses toitures dont la durée de vie devrait fluctuer entre 20 et 25 ans. On ne peut donc que louer les efforts de la nouvelle filière de recyclage « Solarcycle » mise en place à Seraing. Avec, en fin de traitement, un taux de valorisation de 86%. Mais ce n’est qu’une étape, pas un aboutissement, comme nous l’explique Claudel Guitard, directrice générale de Recma.

Les cellules d’un panneau solaire sont constituées de silicium monocristallin ou polycristallin.

Il faut remonter à l’année 2012 pour retracer la genèse de cette filière unique en son genre en Wallonie et spécialisée dans le recyclage des panneaux photovoltaïques. Le Groupe Comet et l’entreprise d’insertion socioprofessionnelle liégeoise Recma s’associent avec les Universités de Bruxelles (laboratoire 4Mat) et de Liège (laboratoire GreenMat) au sein du projet de recherche et développement SOLARCYCLE, soutenu par la région wallonne et le pôle Mecatech : les deux laboratoires se penchent sur le raffinage et la purification des matériaux, Recma Groupe se charge du regroupement et du démantèlement des panneaux tandis que le Groupe Comet en assure le traitement et la valorisation. Claudel Guitard : « C’est en lisant le plan wallon des déchets en 2010 que je me suis rendue compte qu’un flux n’était pas couvert, celui des panneaux photovoltaïques, alors qu’il recèle un énorme potentiel, si l’on sait que la durée de vie estimée de ces panneaux est de 25 ans et que de nombreux démantèlements d’installations devraient être programmés à court et moyen terme. Le projet se focalise sur les panneaux dits de première génération, donc en silicium monocristallin et polycristallin, car les panneaux plus récents, du type « à couches minces » sont exclus du champ de balayage car ils requièrent une tout autre approche technique ».

Laminés.

Au terme du projet de R&D a été créé en 2018 le groupement d’intérêt économique Solarcycle, transformé par la suite en SRL en décembre 2021. Cependant, si la création de PV Cycle Belgique s’efforce depuis 2016 d’organiser la collecte et le traitement des PV sur notre territoire, il faut encore attendre le réel envol d’un gisement national. Entre-temps, l’expertise acquise par la filière wallonne s’est concrétisée par l’attribution du marché pluriannuel de la collecte et du traitement pour le compte de PV Cycle France, l’équivalent hexagonal de notre éco-organisme.

Un panneau photovoltaïque est assemblé comme un mille feuilles. Lorsque les couches sont superposées, le panneau est laminé, c’est-à-dire que l’ensemble est pressé à chaud contre la plaque de verre.

Les résultats actuels sont de bon augure

C’est donc chez Recma, à Seraing, que s’organisent la collecte et le démantèlement des panneaux photovoltaïques originaires de France. « Nos équipes enlèvent tout ce qui peut être enlevé. Nous récupérons le cadre en aluminium et la connectique, qui recèle du câblage en cuivre et autres métaux précieux. La feuille du panneau, constituée de verre, d’une backsheet en plastique et des gaufrettes qui contiennent encore du cuivre, de l’argent et du silicium prennent la direction du Groupe Comet en vue de leur fragmentation, séparation et valorisation. Au final, le taux de valorisation atteint 86% actuellement et nous pensons que l’évolution de la technique permettra de parvenir à 97%. Soit bien au-delà des 85% exigés par l’Union européenne. En 2020, nous avons traité 20.000 panneaux. Mais d’ici à 2030, l’objectif est de traiter un gisement évalué à 10.000 tonnes, ce qui équivaut à plus d’un demi-million de panneaux de 18 kg/pièce. » confie Claudel Guitard. « Notre site est en mesure d’accueillir de tels volumes mais bien évidemment, pour le moment, les flux restent irréguliers et dépendent des diverses initiatives de démantèlement en cours de réalisation. Mais nous savons faire preuve de flexibilité pour faire face aux différents arrivages. Une certitude : les volumes ne feront qu’augmenter à l’avenir, étant donné l’intérêt géostratégique de cette filière. » conclut Claudel Guitard.   

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