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Virginie Canivet est la nouvelle Community Manager de Denuo

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Expérience en matière de développement commercial, de gestion des comptes, de gestion des bases de données et de gestion des événements : le Community Manager que nous recherchions pour Denuo devait être polyvalent. Et nous l’avons maintenant trouvé avec Virginie Canivet.

Virginie compte plusieurs années d’expérience dans des postes commer­ciaux. Au début de sa carrière, elle a été représentante commerciale pour Mars et a ensuite assuré la coordination de l’équipe des représentants commerciaux chez Jacobs Douwe Egberts. Ensuite, elle a dirigé l’équipe de business developers de Phenix afin de poursuivre l’expansion en Belgique, où elle était également responsable des comptes-clés.

Dernièrement, Virginie s’est mise à la recherche d’un nouvel emploi correspondant à son expérience et à ses points forts, de préférence dans un secteur d’avenir et correspondant à ses valeurs. Elle l’a trouvé chez Denuo. « Le recyclage est l’un des piliers pour faire de notre économie une économie circulaire. Et je voudrais y contribuer, en rapprochant les gens et les entreprises », a déclaré Virginie.

A côté de son activité professionnelle, Virginie est très impliquée dans des activités de bénévolat, notamment à l’asbl No Limit 4 Us qui permet à des adolescents et à de jeunes adultes porteurs de handicap(s) de vivre une jeunesse comme les autres, faite d’activités et de moments entre amis ! 

Virginie a démarré chez Denuo le lundi 17 octobre 2022 et deviendra la personne de contact pour les (nouveaux) membres et partenaires en tant que Community Manager.

Sacs transparents pour les déchets résiduels des entreprises obligatoires en Flandre à partir du 1er janvier 2023

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À partir du 1er janvier 2023, les entreprises en Flandre auront l’obligation de passer à des sacs transparents pour leurs déchets résiduels afin que les collecteurs puissent facilement et rapidement vérifier les erreurs de tri. L’obligation ne s’applique qu’aux déchets résiduels de l’entreprise présentés dans des conteneurs, et non aux flux de déchets collectés sélectivement.

Informez et préparez vos clients

Informez vos clients de ce changement rapidement afin qu’ils puissent ­épuiser leur stock de sacs pour déchets résiduels dans les temps et les remplacer par des sacs transparents.

Composition des sacs à déchets

Le degré de transparence des sacs à déchets n’a pas été défini dans VLAREMA. Le seul critère est que l’on doit pouvoir voir à travers le sac pour vérifier facilement son contenu et éviter toute erreur de tri. 

Les sacs transparents doivent toujours respecter la teneur minimale en plastique recyclé imposée, à savoir au moins 80% à partir du 1er janvier 2021 et 100% à partir du 1er janvier 2025. Dans les deux cas, au moins la moitié des matériaux doit concerner des plastiques recyclés post-consommation. Un organisme accrédité (tel que QA-CER ou équivalent) doit pouvoir garantir par un certificat l’origine et le contenu des plastiques recyclés dans les sacs.

La Wallonie réserve 505 millions € pour aider les entreprises à faire face à la crise énergétique

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Dans le cadre du conclave budgétaire, le Gouvernement wallon a décidé de mobiliser 505 millions € pour soutenir les entreprises impactées par la hausse brutale des coûts énergétiques. Le budget sera affecté de la manière suivante.

Aides directes : 175 millions
L’aide sera octroyée pour le 4ème trimestre 2022 ainsi que pour le 1er trimestre 2023 en cas de prolongation du cadre temporaire. 

Carbon leakage : 30 millions
Soutien de la compétitivité de l’approvisionnement des installations industrielles les plus intensives en électricité (compensation des coûts des émissions indirectes).

Prêts et garanties : 300 millions
Des facilités de remboursement, prêts à taux réduits et garanties spécifiques sont également prévus afin de compléter les aides directes.

Pour ce qui concerne le mécanisme d’aides directes, le nouvel organisme issu de la fusion des trois outils financiers a été chargé par le Gouvernement wallon de la mise en œuvre opérationnelle. Il sera responsable de la collecte des données, la plus automatisée possible, via une plate-forme WEB, à l’aide de données à disposition des fournisseurs. La plate-forme devrait être disponible pour la fin 2022, il n’y aura donc pas de versement de primes avant le 1er mars 2023. Le Service Public de Wallonie assurera le paiement de la prime. Un Helpdesk sera mis en œuvre pour fournir l’information utile.

Plan de relance de la Wallonie

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Durant l’année 2022, le Gouvernement wallon a décidé de mutualiser plusieurs programmes d’actions complémentaires, dont Get up Wallonia et le Plan Wallon de Transition, en vue d’assurer davantage de cohérence et de maximiser les retombées positives pour les wallons. On peut considérer que la Wallonie dispose désormais d’un plan de relance ambitieux doté d’un budget de plus de 7 milliards € d’ici 2024. À travers 319 mesures réparties en 22 objectifs stratégiques. De nombreuses opportunités pour nos entreprises.

Définir une nouvelle politique industrielle ? 

Parmi les orientations du Plan de relance, de grandes ambitions, telles que la mise en œuvre de la stratégie régionale d’innovation (S3), avec l’objectif de constituer des écosystèmes innovants, de concentrer les moyens des acteurs régionaux sur des priorités et de traduire celles-ci en feuilles de route par domaine d’innovation stratégique. Nous serons particulièrement attentifs à celle consacrée aux matériaux circulaires. L’exécutif wallon entend également consacrer près de 30 millions d’euros pour permettre une politique industrielle axée sur les chaînes de valeur stratégique et opérer l’implantation de projets de relocalisation industrielle ou manufacturière (industrie ou PME).  

Une première étape a été consacrée récemment via le soutien à l’installation d’une unité de démantèlement et de recyclage d’avions sur un terrain jouxtant l’aéroport de Charleroi. Un consortium d’entreprises composé de Sabena Engineering, Sabena Aerospace Technologies, Sabca, Comet Traitements a été choisi pour exécuter cette mesure dotée d’un budget de 39 millions euros.

On peut considérer que la Wallonie dispose d’un plan de relance ambitieux doté d’un budget de plus de 7 milliards € d’ici 2024. Ceci offre de nombreuses d’opportunités pour les entreprises actives dans le recyclage et la gestion des déchets.

Soutenir les filières et accompagner l’innovation

Le Gouvernement s’est également fixé des objectifs élevés en matière de réduction et de prévention des déchets. Un appel à projets initié début d’année était consacré à la prévention des déchets et à leur gestion en tant que ressources, avec un volet sur le tri, la collecte sélective et la logistique pour favoriser le recyclage.

Un budget de 38 millions d’euros avait été rassemblé afin de soutenir ces projets et de répondre aux objectifs fixés par la Région dans le Plan wallon des déchets-ressources et la Déclaration de Politique Régionale 2019-2024.

Les projets éligibles devaient présenter un caractère innovant, ainsi qu’un caractère pilote ou de démonstration. Il s’agissait aussi d’apporter une solution structurelle, pérenne et/ou reproductible et d’aller au-delà des exigences réglementaires en vigueur. La mise en place ou le renforcement de partenariats entre les acteurs clés devait être privilégié pour atteindre les objectifs. 

Parmi les projets retenus, deux ont été (co)construits entre les producteurs de matériaux et le secteur des déchets.

Le premier, intitulé « Circulation des déchets de construction et de démolition » ou (CD)² a été élaboré en collaboration avec le Centre Scientifique et Technique de la Construction (CSTC), les producteurs belges de matériaux de construction (BPM-PMC) et les entreprises Dufour – Cogetrina, Galère, Knauf, Wienerberger et Saint-Gobain.

Sacs transparents pour les déchets résiduels des entreprises obligatoires en Flandre à partir du 1er janvier 2023.

L’objectif, augmenter le taux de recyclage des déchets de construction et de démolition grâce à l’amélioration du tri sur chantier et au développement de plusieurs filières spécifiques de collecte. Une collaboration de l’ensemble de la chaîne de valeur – l’entrepreneur, le collecteur et le recycleur – est organisée, et permet la réplicabilité.

Le second, construit en collaboration avec la fédération des producteurs et transformateurs de verre (Indufed) et la SA Minérale, vise la « Mise en place d’un système de collecte sélective du verre plat et de la laine de verre en fin de vie issus du secteur de la démolition ou de la rénovation ».

L’objectif, développer la filière via les différentes étapes logistiques de la chaîne de valeur, de la collecte sélective à l’adaptation des conteneurs, l’amélioration du transport, ainsi que l’optimisation du recyclage en fonction de la qualité de la collecte sélective.

Cet appel à projets est coordonné par le Département du sol et des déchets (SPW DG ARNE), avec la collaboration du Pôle de compétitivité GreenWin.   

Circular Design in Plastics, vers l’écoconception

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Avec le soutien du Plan de Relance de la Wallonie et dans le cadre de la stratégie wallonne d’économie circulaire « Circular Wallonia », Canopea, Denuo, essenscia, Greenwin et Plastiwin pilotent la démarche Circular Design in Plastics.

Il s’agit de permettre aux entreprises des filières de production, de trans­formation et de recyclage des plastiques et des composites, de relever les défis en matière de conception circulaire, ou Circular Design, et ainsi gagner en compétitivité.

Concrètement, des mesures d’accompagnement seront proposées aux entreprises, ou associations d’entreprises, qui soumettront un projet de conception circulaire, d’amélioration de la recyclabilité d’un produit ou encore d’optimisation de l’utilisation de contenu recyclé. 

Les partenariats sont particulièrement souhaités, l’objectif étant de favoriser autant que possible les collaborations entre acteurs de la chaîne de valeur.

Le colloque sur la plasturgie circulaire 

En octobre, la journée « Circular Design in Plastics : vers la Plasturgie Circulaire » a réuni des représentants de la chaîne de valeur et des experts issus de centres de recherche et d’universités pour échanger sur l’impact environnemental des polymères synthétiques et naturels, la circularité et la durée de vie des produits ou encore les concepts d’analyse de cycle de vie.

Pour la mise en pratique, dans le prolongement de cette journée académique, quatre ateliers, exclusivement destinés aux entreprises, seront organisés les 25 novembre et 2 décembre prochains.

Contenu des ateliers 

L’objectif visé: se former pour évoluer vers une économie circulaire des plastiques et initier des nouveaux projets d’écoconception au sein de votre entreprise. 

Pour les entreprises du secteur du recyclage, il s’agit d’une occasion parfaite pour échanger avec les transformateurs wallons et relayer nos préoccupations en matière de recyclabilité.

Analyse de cycle de vie : qu’est-ce qu’une ACV, les méthodologies et implications.
Vendredi 25 novembre (Liège) 9h-12h30
Avec Angélique Léonard (ULiège) et Olivier Talon (Materia Nova) 

Procédés de mise en œuvre et écoconception : pour mettre en place la résilience des entreprises sur les outils de production et les matières premières, ainsi que l’optimisation des besoins en énergie et en eau. 

Vendredi 25 novembre (Liège) 13h30-17h
Avec Aurore Richel (ULiège), Carl Emmerchts (SIRRIS) et Marc Ansay (SIRRIS) 

Utilisation de matériaux recyclés circulaires : comment intégrer les matériaux recyclés dans le procédé et les produits
Vendredi 2 décembre (Mons) 9h-12h3
Avec Ph. De Groote (Certech) et Fouad Laoutid (Materia Nova)

Ecoconception des produits finaux : travail sur les freins à la recyclabilité et les principaux concepts de l’écoconception des plastiques
Vendredi 2 décembre (Mons) 13h30-17h
Avec Jean-Marie Raquez (UMons) et Jean-Michel Thomassin (Celabor).

Organisation des travaux 

Il s’agit d’ateliers participatifs au cours desquels les intervenants seront amenés à travailler en groupes pour répondre à des questions très concrètes en lien avec le sujet. Les connaissances seront abordées à travers les discussions et les échanges avec les autres entreprises partici­pantes et animés par des experts.

Les participants auront l’occasion de rencontrer et d’échanger avec d’autres entreprises situées en Wallonie, avec l’ambition que des synergies se formeront naturellement autour des tables. Il s’agira d’être « acteurs », vous apporterez vos questions, vos difficultés, ainsi que des pistes de solution.

Appel à manifestation d’intérêt

Ces ateliers seront aussi l’occasion de réfléchir à des défis propres et des projets concrets que vous pourrez soumettre à l’appel à manifestation d’intérêt lancé en 2023, dont l’objectif est de vous proposer un accompagnement
sur mesure. 

Plus d’informations ?

Denuo : jean-francois.pinget@denuo.be
Plastiwin, coordinateur : rosina.giordano@plastiwin.be   

Comment développer le démantèlement et le recyclage des matelas usagés en Belgique ?

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En Belgique, chaque année, environ 900 000 matelas sont mis sur le marché. Sachant qu’un matelas pèse en moyenne 15 kg, le tonnage total représente 13 511 tonnes de matières à valoriser. Jusqu’à présent, les matelas étaient collectés par la filière des encombrants pour être valorisés en incinération. Ceci correspondait en une perte de valorisation matière.

C’est pourquoi, en Belgique, une nouvelle responsabilité élargie des produc­teurs (REP) pour les matelas usagés a vu le jour. Depuis le 1er janvier 2021, l’obli­gation de reprise des matelas usagés est d’application en Flandre. En Wallonie et à Bruxelles, cette même obligation démarrera dès le 1er janvier 2023. Une période de 2 ans est actuellement prévue pour laisser le temps aux recy­parcs d’évaluer le flux et d’adapter son infrastructure pour la collecte sélective.

L’obligation de reprise

Cette obligation de reprise des matelas usagés est organisée par l’organisme de gestion, Valumat. D’une part, les matelas des ménages doivent être collectés sélectivement via la filière des recyparcs ou peuvent être récupérés par les détaillants sur base volontaire. D’autre part, les matelas des professionnels doivent être collectés par un collecteur privé agréé Valumat.

Ces matelas collectés sélectivement sont alors envoyés dans un centre de démantèlement pour y récupérer les différentes matières à recycler tels que les textiles, les mousses, les ressorts, etc. En Belgique, il existe une seule entreprise de démantèlement appartenant à Suez à Sombreffe. Depuis 2015, celle-ci traite les matelas usagés mais espère croitre d’avantage grâce à l’obligation de collecte sélective préservante pour le flux à traiter.

La question de la réutilisation des matelas

L’obligation de reprise des matelas usagés s’est évidement concentrée sur une collecte sélective de qualité pour un meilleur recyclage. Mais selon les principes de Lansink, la réutilisation des matelas usagés doit également être réglementée et avoir sa place dans le marché. Depuis quelques mois, Denuo est en pleine discussion avec les administrations régionales ainsi qu’avec les acteurs de la réutilisation, Herwin en Flandre et Ressources en Wallonie. 

Selon Denuo, la réutilisation a toute sa place si l’on veut évoluer vers l’économie circulaire. Cependant, le matelas est un produit spécifique et il est difficile d’établir des critères objectifs pour l’aspect hygiénique et de confort. Bien qu’une étape d’hygiénisation existe avant de remettre le matelas en vente, le critère du confort reste important. Il est difficile d’estimer après combien d’années un matelas peut être réutilisé.

C’est pourquoi Denuo a proposé de limiter la réutilisation des matelas usagés aux matelas dits pré-consumer, c’est-à-dire des matelas n’ayant pas servi à l’usage. Cette catégorie comprend les matelas d’exposition, des défauts de vente, des retours,… dans ces cas-ci, la réutilisation doit être privilégiée en priorité car ils ont conservé leur fonction initiale : l’hygiène et le confort. 

La réglementation sur l’exportation des matelas

Enfin, un des grand enjeux de la réutilisation est la fuite de certains matelas via des circuits parallèles non réglementés. De nombreux matelas usagés finissent sur d’autres continents et la traçabilité pour assurer leur réutilisation reste impossible. Il est important que les autorités réglementent strictement les matelas prévus pour l’exportation, afin de favoriser la réutilisation et le recyclage local.

Que faut-il faire pour recycler davantage et mieux les plastiques ?

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La demande en plastiques recyclés est en augmentation. Cette évolution n’est plus seulement due aux prix élevés du pétrole, mais aussi au nombre croissant de producteurs qui s’engagent en faveur de la durabilité et de l’utilisation de matériaux recyclés dans leur processus de production. Ils sont stimulés en cela par la législation, mais aussi par la prise de conscience que cela conduit à une image meilleure et plus verte, ce qui est important pour les consommateurs qui sont également plus attentifs aux préoccupations environnementales.

Le secteur du traitement des déchets et du recyclage est confronté à un nouveau défi : être capable de se procurer suffisamment de déchets de haute qualité à recycler, afin de répondre à la demande croissante de recyclats. Nous produisons tous des déchets, mais ils ne sont pas toujours collectés ou ne conviennent pas au recyclage et à la réutilisation.

Investissements et écoconception

Afin de répondre à la demande croissante de plastiques recyclés, certaines interventions sont nécessaires. Les entreprises de recyclage, par exemple, peuvent investir dans des techniques de tri et de recyclage encore plus performantes afin de pouvoir recycler encore plus et mieux les plastiques entrants. 

Mais ce qui est encore plus important, c’est l’application cohérente des lignes directrices et des principes de l’écoconception. L’écoconception est une condition préalable importante pour augmenter les taux de recyclage, mais aussi pour améliorer la qualité des matériaux recyclés. Les entreprises manufactu­rières devraient donc être davantage encouragées à optimiser la conception de leurs produits afin qu’ils soient (mieux) recyclables en fin de vie.

Les gains dans les films d’emballage industriels

Les plastiques se présentent sous de nombreuses formes et applications sur le marché. L’une des applications les plus répandues est le film d’emballage industriel. Selon les chiffres de Valipac, ils représentent près de 70% de l’ensemble des emballages industriels. Pour être encore plus concret : chaque année, quelque 70 000 à 80 000 tonnes de films d’emballage industriels aboutissent sur le marché belge.

Actuellement, cependant, 80 % des films sont colorés, imprimés ou les deux. Une bonne chose pour le marketing, mais une mauvaise pour le recyclage. L’ajout de couleur ou d’encre rend ces films gris après recyclage, ce qui limite énormément leurs possibilités d’application. Il est impossible de réutiliser ces granulés « gris » pour la même application initiale. Or le secteur de l’emballage ne demande que des films transparents.  

Une règle importante en matière d’écoconception est d’uniformiser autant que possible l’utilisation des matériaux pour une même application. De préférence, un seul type de plastique est utilisé, tel que le polyéthylène basse densité (LDPE) pour les films d’emballage. L’utilisation d’un autre polymère, tel que le polypropylène, dans la même application, est à éviter autant que possible, car ils sont difficiles à séparer par la suite. Il en résulte un flux de déchets mélangés et de qualité inférieure.

Outre le type de matériau, il faut également tenir compte de son épaisseur. Aujourd’hui, les producteurs fabriquent souvent des films plus fins pour économiser du matériel, pour des raisons économiques et écologiques. Mais ce n’est pas toujours un avantage pour le recyclage. Un film doit conserver une épaisseur minimale de 30 microns pour être recyclable. 

Nécessité d’une plus grande écoconception dans le secteur de la construction

Le secteur de la construction est également un grand consommateur de plastiques et, par conséquent, un grand producteur de déchets plastiques. Ici aussi, il y a beaucoup à gagner d’une application cohérente des principes d’écoconception.

Par exemple : afin de répondre à des normes d’isolation plus strictes, on injecte souvent du polyuréthane (PUR) ou un autre matériau isolant dans les lamelles des volets ou d’autres matériaux de construction, ou on utilise du bois pour les remplir. De cette façon, on réunit des matériaux différents qui ne peuvent être séparés par la suite. Cela rend leur  recyclage impossible en fin de vie.

Les profilés de fenêtres en PVC en sont un autre exemple. Dans ce type de profilés, une courte fibre de verre est souvent ajoutée au composé de PVC pour rendre le profilé encore plus solide. En raison de cette addition, les profilés ne peuvent plus être recyclés avec une grande qualité. La fibre de verre ne peut pas être retirée pendant le processus de recyclage. De plus, les fibres courtes provoquent l’usure des machines de recyclage. L’utilisation d’une longue fibre de verre résoudrait le problème puisque celle-ci peut être retirée.

La conception de produits n’est plus possible sans un test de circularité

En bref, l’écoconception est une condition sine qua non pour parvenir à une économie circulaire. Un test de circularité devrait être une étape de base dans la conception de chaque application plastique et, par extension, de chaque type de produit. Parce qu’un jour, un produit ne sera plus utilisable ou recyclable, et il est alors important que, dès le départ, tout soit fait pour que le produit soit facile à démonter et à recycler en fin de vie, pour récupérer les matériaux précieux et les utiliser dans la production de nouvelles applications.

Les «déchets» sont-ils la solution aux ambitions climatiques de l’Europe ?

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Les objectifs européens en matière de recyclage permettent de réduire les émissions de CO2 de 150 millions de tonnes

​L’atteinte des objectifs européens de 65 % de recyclage et de maximum 10 % de déchets mis en décharge permettra de réduire les émissions CO2 annuelles de l’Europe de 150 millions de tonnes par rapport à 2018. C’est la conclusion d’une étude réalisée par la Fédération européenne des déchets FEAD, et les bureaux d’étude CE Delft et Prognos entre autres.

L’Europe a pour ambition de recycler au moins 65 % des déchets ménagers d’ici 2035 et de limiter à maximum 10 % la mise en décharge. Si le Royaume-Uni et les États membres de l’UE atteignent cet objectif, les émissions annuelles de CO2 diminueront de 150 millions de tonnes, soit plus que les émissions d’un pays comme les Pays-Bas (138 millions de tonnes en 2020 – Globalcarbonatlas.org).

C’est la conclusion d’une étude réalisée par plusieurs fédérations européennes ainsi que les bureaux d’études CE Delft et Prognos.

Des efforts accrus en matière de recyclage et de valorisation

Ces économies de CO2 sont le résultat d’un recyclage plus important et de la (ré)utilisation des matières premières récupérées. Cela nous rend moins dépendants de l’extraction, du transport, de la transformation et de l’utilisation des matières premières primaires (qui représentent 62 % des émissions mondiales de CO2). La récupération d’énergie à partir de matériaux non recyclables dans les usines de valorisation énergétique des déchets et la production de carburants à base de déchets permettent également d’économiser du CO2. Si l’on tient compte de tout cela, le secteur européen des déchets continue d’apporter une contribution aux ambitions climatiques de l’Europe, sans tenir compte du potentiel de réductions supplémentaires existant grâce, par exemple, au transport multimodal, à l’énergie verte et à une mobilité plus verte dans notre secteur.

Plus de capacité de recyclage, plus d’éco-conception

Pour atteindre ce potentiel de réduction des émissions de CO2, des efforts devront être déployés dans toute l’Europe pour renforcer davantage les capacités de recyclage, notamment par un soutien public en faveur de systèmes permettant la collecte séparée d’un plus grand nombre de flux de déchets. 

En outre, les entreprises devraient également consacrer davantage d’efforts à l’écoconception et à la recyclabilité des produits qu’elles mettent sur le marché. Enfin, le gouvernement peut également apporter sa contribution en introduisant de nouvelles mesures qui, par exemple, imposent une utilisation minimale de matériaux recyclés dans les nouveaux produits.   

Le danger des batteries lithium-ion

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Les batteries lithium-ion sont de plus en plus nombreuses. Mais les fabricants d’appareils électroniques ne facilitent pas toujours l’élimination de ces batteries par les consommateurs. Par conséquent, beaucoup d’entre elles finissent dans les flux de recyclage où elles n’ont pas leur place, avec toutes les conséquences que cela implique. Les batteries lithium-ion sont devenues la principale cause d’incendie dans les entreprises de recyclage. Un problème qui mérite toute l’attention, car les conséquences et les coûts sont supportés uniquement par les recycleurs.

Il n’existe pas encore de chiffres précis pour la Belgique. Mais une étude réalisée en 2020 par la fédération sectorielle européenne EuRIC auprès de ses membres actifs dans le traitement des DEEE (déchets d’équipements électriques et électroniques) montre clairement qu’il y a effectivement un problème. Des incidents se produisent presque chaque semaine. Nous ne parlons pas seulement d’incendies ou d’explosions, les entreprises de recyclage ont déjà beaucoup investi dans des systèmes de sécurité afin de déclencher un système d’extinction ou d’intervenir d’une autre manière au moindre dégagement de fumée ou de chaleur. Plus importants encore que le nombre d’incidents sont les dommages potentiels qu’ils causent, à commencer par la souffrance humaine, bien évidemment. La sécurité des travailleurs doit être primordiale. Ensuite, il y a les coûts. Les coûts directs dus aux flammes, mais aussi les coûts indirects engendrés par l’arrêt de la chaîne de production, la perte de matériel (due au feu ou à l’eau) … En moyenne, ces coûts s’élèvent à 190 000 euros, et dans le pire incendie, les dommages ont même atteint 1,3 million d’euros. Des chiffres qui expliquent pourquoi les assureurs réfléchissent à deux fois avant de coopérer avec les entreprises de recyclage.

Commencer par le tri à la source

La prévention des incidents liés aux batteries lithium-ion commence par un tri à la source approprié. Le nombre de produits contenant de telles batteries est en constante augmentation. Au cours des cinq prochaines années, il devrait augmenter de 10 % par an. Un consommateur négligent qui jette sa cigarette électronique dans les déchets résiduels ou son vélo électrique avec sa batterie dans la décharge … cela peut avoir de graves conséquences car leur présence potentielle ne peut être prise en compte lors du traitement. En effet, il n’existe pas de système de détection capable de repérer parfaitement les batteries au lithium-ion dans tous les flux et à tous les stades de la chaîne de valeur. Repérer une batterie dans une tonne de déchets, c’est chercher une aiguille dans une botte de foin. Les incidents peuvent désormais survenir aussi bien lors de la collecte ou du stockage que lors du traitement.   

Pour un recyclage sûr, la batterie doit donc être retirée à la source. Cela ne se produit encore que trop rarement aujourd’hui, d’une part par manque de connaissances, et d’autre part par l’absence d’une bonne éco-conception qui prend déjà en compte la recyclabilité et donc le démantèlement de la batterie. La sensibilisation est donc d’une importance cruciale.

Tout le monde dans le même bain

Mais comment s’armer contre cela en tant qu’entre­prise de recyclage ? Les principes géné­raux de la sécurité incendie s’appliquent certainement ici. Miser sur une formation adéquate du personnel, afin qu’il reconnaisse les batteries lithium-ion et leur danger potentiel, mais aussi pour qu’il puisse exécuter correctement les procédures à suivre. En outre, il s’agira d’investir dans la technologie. Si les batteries lithium-ion ne peuvent peut-être pas être détectées, il existe toutefois sur le marché des systèmes qui déclenchent l’alarme à un stade précoce, dès l’apparition de la chaleur ou de la fumée. Le compartimentage sera également crucial pour éviter la propagation des flammes et donc limiter les dégâts. Des mesures curatives, en d’autres termes. C’est pourquoi il est important que la question des batteries lithium-ion et de la sécurité incendie soit également inscrite à l’agenda politique. Les entreprises de recyclage paient peut-être la facture des dommages que ces batteries peuvent causer, mais elles n’en sont pas la cause. Il faut secouer l’arbre pour inciter les fabricants à opter davantage pour l’éco-conception.   

Le déploiement des formulaires d’identification numériques

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La numérisation des documents de transport prend progressivement de l’ampleur. Il en va de même pour la numérisation des formulaires d’identification pour le transport de déchets. Dans ce contexte, Denuo a développé le système numérique Ewastra en collaboration avec le producteur Pionira, grâce à la contribution de ses membres. 

Ces dernières années, la numérisation a été à l’ordre du jour un peu partout, notamment dans le secteur du traitement et du recyclage des déchets. Les Régions flamande, bruxelloise et wallonne veulent numériser. L’un des éléments de cette démarche est la numérisation des formulaires d’identification pour les transferts de déchets. 

Ewastra prévoit une solution numérique pour ces formulaires d’identification qui fera disparaître complètement le papier dans la chaîne de transport des déchets. 

Depuis la crise Covid, nous avons remarqué que l’adoption du système a augmenté. En raison du risque de contamination, les entreprises ont commencé à envisager la numérisation de manière plus consciente. Il est donc important de ne pas rater le train. 

Aujourd’hui, le système Ewastra est le seul reconnu en Flandre par l’OVAM. Actuellement, le système est en cours de développement dans différentes entreprises. Depuis mai 2021, Denuo, en collaboration avec Pionira et un certain nombre de ses membres, a procédé à une évaluation approfondie du système afin qu’il puisse être affiné en vue d’une utilisation dans tout le secteur. Par exemple, une place supplémentaire est accordée aux éléments concernant l’ADR et un certain nombre d’ajustements sont effectués pour rendre le système encore plus convivial. 

Le système de numérisation des formulaires d’identification Ewastra fera complètement disparaître le papier dans la chaîne de transort des déchets.

L’objectif est que le système Ewastra soit déployé progressivement par tous les grands acteurs du secteur du traitement et du recyclage des déchets à la fin de l’automne et au début de 2022. Après tout, la date limite de mise en œuvre en Flandre est le 1er janvier 2023. D’ici là, tous les formulaires d’identification devront être numériques. Compte tenu des délais, il est donc important de commencer à temps le processus de numérisation des documents relatifs aux déchets au sein de votre entreprise.

Quelle est la situation de la reconnaissance d’Ewastra dans les autres régions ? En Région wallonne, Denuo a conclu un accord pour démarrer une phase de test. Cette phase de test durera entre 6 et 12 mois, après quoi une évaluation aura lieu en collaboration avec la Région wallonne. 

Dans un premier temps, la Région wallonne sou­haite pouvoir suivre un camion en direct tout au long de son trajet (de la collecte jusqu’à la décharge) afin de se faire une idée précise du fonctionnement du système pour les chauffeurs, les producteurs, les collecteurs privés et les inspecteurs.

Denuo et Pionira sont en train d’établir des contacts pour organiser ce transport afin que les tests puissent avoir lieu cet automne, en laissant le temps nécessaire pour affiner le système si nécessaire. Au niveau de la Région wallonne, Denuo s’attend à beaucoup de mouvement dans les mois à venir.

Enfin, il y a le cas de la Région de Bruxelles-Capitale. Pionira indique que la demande d’homo­lo­gation du système Ewastra a été soumise à la Région de Bruxelles-Capitale, et qu’une démon­stration du système a été organisée. La Région a posé des questions supplémen­taires à ce sujet, princi­pale­ment sur le système proprement dit, son exten­sion, les dispositifs, la forme, etc. 

Suite à ces questions, Pionira développe actuelle­ment un certain nombre d’éléments supplémen­taires. Le but est de soumettre une démo et une application adaptées encore cet automne afin que l’approbation puisse être obtenue également dans la Région de Bruxelles-Capitale et que le système puisse être déployé dans tout le pays.

Ce dernier point est en tout cas l’objectif de Pionira et de Denuo. Avec le déploiement d’Ewastra, les deux parties visent l’avenir numérique et espèrent faire d’Ewastra le système de référence pour la numérisation des documents liés aux transferts de déchets.   

Denuo vient d’injecter 20 ans d’expérience publique et politique dans son équipe

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Le 20 septembre, Denuo a accueilli un nouveau collègue dans son équipe : Jean-François Pinget, Senior Advisor, est chargé d’assurer la liaison entre la fédération et les administrations, cabinets et décideurs wallons. Grâce à sa grande expérience et à son réseau à ces niveaux, il est la personne idéale pour contribuer à façonner l’avenir des matériaux usagés en Wallonie.

Jean-François a rapidement commencé sa carrière dans le secteur public wallon. Après un an comme juriste chez Stibbe, il a rejoint en 2001 le cabinet de Charles Michel, alors ministre wallon des Affaires intérieures. « Au sein du cabinet du ministre Charles Michel, j’ai eu l’occasion d’assister à la réforme des provinces et des intercommunales », raconte Pinget. « J’ai notamment géré les budgets des municipalités pour les bâtiments et les voiries. J’ai également contribué à la révision de la répartition des subventions pour certains investissements publics, en étroite concertation avec les représentants des communes et des fédérations d’entreprises de construction. »

Par la suite, Jean-François a déménagé vers le niveau provincial, où il est devenu chef de projet pour la cellule environnement. À ce titre, il a pu initier un certain nombre de projets innovants, tels que la mise en place de bilans carbone et la création d’une éco-équipe, visant à réduire l’impact environnemental des activités économiques.

« Lorsque j’ai terminé mes études en gestion environnementale à l’ULB, l’environnement était encore souvent considéré comme un frein au développement économique. Au cours de ma carrière, j’ai travaillé dur pour prouver le contraire. Aujourd’hui, cette vision est heureusement dépassée et l’environnement s’est ­situé au cœur de la transition économique actuelle. Je suis ravi que Denuo puisse ­contribuer activement à l’accélération de cette transition. L’élan est maintenant. Il est grand temps d’appuyer sur l’accélérateur et d’aller de l’avant. »

Après six ans au sein de la Province, Jean-François est passé au SPW, notamment le Département des infrastructures subsidiées. « Au SPW, j’ai apporté un soutien à différents portefeuilles de projets de développement territorial (bâtiments et voiries) subventionnés au niveau wallon ou par les fonds structurels européens (FEDER). »

Au cours de l’année écoulée, il est également entré en contact direct avec le secteur de la gestion et du recyclage des déchets. Il a notamment été chargé de la gestion d’études de marchés et de financements publics pour des projets intéressants comme Be Wapp pour une Wallonie plus propre et Circular Wallonia.

Le transfert actuel vers Denuo est donc une étape logique dans sa carrière. « Tout au long de ma carrière, j’ai toujours joué le rôle de facilitateur, d’intermédiaire pour rapprocher les différentes parties. Cette expérience me sera certainement utile dans mon poste chez Denuo. Tout comme mon vaste réseau au sein des administrations, des cabinets et des familles politiques wallonnes. »

Jean-François a commencé à travailler chez Denuo en tant que Senior Advisor, responsable des dossiers wallons, à partir du 20 septembre 2021.

Women in Recycling : les femmes du secteur se réunissent pour la première fois

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Le vendredi 10 septembre 2021, la Task Force Women in Recycling s’est réunie pour la première fois. Le but de cette Task Force est de réunir les femmes de notre secteur durant des évènements de networking leur permettant d’échanger
leurs expériences.

Durant cette première session, nous avons eu la chance d’accueillir Evy Morssinkhof, Global Inclusion & Diversity and Culture Specialist chez DSM. Evy nous a d’abord expliqué les opportunités mais aussi les challenges que représentait la crise du COVID-19 pour la diversité et l’inclusion (des femmes). Des études ont en effet montré que les femmes étaient des leaders plus efficaces avant et pendant la crise et que les employés qui rapportaient à des leaders féminins se sentaient plus engagés/concernés vis à vis de leurs entreprises durant la crise. Dans le même temps, la crise COVID-19 a signifié des challenges supplémentaires pour les femmes : beaucoup ont dû faire face à une plus grande charge domestique/ d’éducation, les violences conjugales se sont malheureusement accrues,… 

La discussion s’est ensuite tournée plus spécifiquement vers la question de savoir comment imaginer le futur du travail (future of work) dans le secteur du recyclage et de la gestion des déchets.  Des discussions ont été menées en petit groupe et chacune a pu partager son expérience personnelle.

Evy a terminé par nous présenter les actions mises en place chez DSM afin d’inclure les femmes dans l’entreprise et de leur permettre de s’y sentir à leur place. 

Après cette inspirante présentation pleine d’interactions, nous avons profité d’un lunch toutes ensemble afin de continuer la discussion.

Denuo remercie encore vivement Evy pour son expertise et également l’ensemble des participantes pour leur présence à l’évènement. Nous nous réjouissons de réitérer l’expérience le 7 octobre 2021 sous une autre forme : une visite du site de Seraing de l’entreprise Renewi suivi d’un lunch. 

L’interdiction des terrains en gazon artificiel va-t-elle renvoyer nos pneus au four ?

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Entre 2014 et 2018, le parc automobile belge a augmenté de plus de 300 000 voitures. Cette évolution a non seulement entraîné une augmentation de la congestion sur nos routes, mais également une usure collective de milliers de tonnes de pneus. En 2019, ce sont bien 90 000 tonnes de pneus usagés qui ont ainsi été produites. Mais que se passe-t-il exactement une fois que ces pneus arrivent en fin de vie ?

Les pneus usagés, qu’en est-il en Belgique ?

En Belgique, les fabricants (et importateurs) de pneus sont soumis à l’obligation légale de reprise, ce qui signifie qu’ils sont tenus de reprendre gratuitement les pneus usés ou endommagés. C’est l’organisme de gestion Recytyre qui est chargé de la gestion de cette obligation de reprise en Belgique. Toutefois, la responsabilité de Recytyre est limitée aux pneus provenant du marché du remplacement, c’est-à-dire les pneus usés remplacés par un garage ou un centre de pneus et les pneus provenant du marché de première monte.

Pour ce faire, le consommateur paie une contribution qui soutient la collecte et le traitement ultérieur des pneus. A cette fin, Recytyre s’appuie sur un réseau de plus de 40 opérateurs privés qui collectent et traitent les pneus provenant de plus de 4 000 points de collecte (garages, centres de pneus, etc.).

Premier objectif : la réutilisation

La première étape de la procédure de traitement commence après la collecte. Tout d’abord, les pneus qui peuvent encore être réutilisés ou rechapés sont triés manuellement et conservés séparément. Ce tri est une obligation légale en Belgique. 

Dans la pratique, cependant, ces pneus sont souvent déjà triés par les points de collecte eux-mêmes avant qu’un collecteur ne vienne les chercher. Ces pneus sont généralement vendus dans les garages sous l’étiquette “pneus d’occasion”. Bien que ces pratiques soient bénéfiques en soi, elles excluent ces pneus du système Recytyre et ne contribuent donc malheureusement pas aux taux de recyclage actuels. En effet, l’objectif de 10% de réutilisation et de rechapage n’a pas été atteint depuis de nombreuses années. La majorité des pneus déclarés comme recyclés dans le système Recytyre sont pour la plupart des pneus recyclés en dehors de l’Europe, souvent dans des pays africains, où les normes de sécurité pour les pneus sont beaucoup plus faibles.  

Récupération des matériaux précieux

Les pneus qui ne peuvent plus être réutilisés sont principalement recyclés afin de récupérer les différents matériaux précieux qu’ils contiennent. Ces matériaux se répartissent en quatre grandes catégories : le caoutchouc (naturel et synthétique), les charges chimiques (noir de carbone et silice), les matériaux de renforcement (acier et fibres textiles) et les composants chimiques (agents de vulcanisation et antioxydants).

Pour récupérer ces matériaux, les pneus sont broyés mécaniquement dans une installation de concassage, ce qui permet de déchirer et de broyer les pneus en petits morceaux. Seuls les collecteurs et les pré-transformateurs sont actifs en Belgique. Les pré-transformateurs procèdent à un premier “déchiquetage” qui consiste à réduire les pneus en petits morceaux qui sont ensuite envoyés aux transformateurs finaux en Europe et ailleurs. Le niveau de finesse du broyage est déterminé par le produit final/la fonction d’usage ultérieur des pneus. La grande majorité des pneus sont transformés en granulés ou en pellets de caoutchouc. Ceux-ci ont des débouchés variés tels que les objets moulés (roues en caoutchouc, poubelles, etc.), les aires de jeux, les pistes d’athlétisme, les tapis amortissants, etc. Le principal débouché de ces granulés de caoutchouc est le matériau de remplissage des pelouses artificielles.

Enfin, en Europe, de nombreux pneus sont encore brûlés pour la valorisation énergétique. Le caoutchouc a une valeur énergétique élevée, ce qui lui permet d’être utilisé comme combustible (également appelé combustible dérivé du pneu ou TDF- tyre derived fuel) pour remplacer les combustibles fossiles. Une autre raison pour laquelle encore un tiers des pneus usagés en Europe sont incinérés aujourd’hui est le simple fait que les débouchés existants pour le caoutchouc recyclé sont de plus en plus saturés.

Allons-nous devoir bientôt brûler davantage de pneus en Europe ?

Nos opérateurs belges sont également touchés par la crise. Ils ont vu les prix de la transformation augmenter de façon spectaculaire ces dernières années et ces derniers mois en particulier. Cette tendance ne fera que s’accentuer dans les années à venir. L’Agence européenne des produits chimiques (REACH) a proposé des restrictions importantes sur l’utilisation de certains granulés, afin de lutter contre la pollution par les microplastiques en Europe. L’une des conséquences de cette décision est que l’utilisation de granulés de caoutchouc dans les gazons artificiels sera interdite.

Tout ceci montre qu’il est moins une pour nos pneus usagés. Il y a un besoin urgent d’innovation et de recherche, afin de trouver des débouchés/applications de haute qualité pour le caoutchouc recyclé.  La recherche sur l’utilisation de caoutchouc recyclé dans la production de nouveaux pneus doit également être encouragée, mais étant donné la complexité d’un pneu, un pneu 100 % recyclé n’est pas encore une réalité pour demain. Des solutions alternatives sont nécessaires pour combler le fossé. Sinon, des milliers de tonnes de pneus finiront dans les incinérateurs et nous perdrons leurs matériaux précieux.