Écologie et mobilité sur le chantier​

Cela ne vous aura certainement pas échappé : nous allons tous devoir apprendre à faire plus avec moins. Travailler plus, mais avec du personnel moins qualifié. Produire plus, mais en émettant moins de CO2. Comment y parvenir dans notre secteur du terrassement et du recyclage ?

Les conditions dans lesquelles opèrent les entreprises de recyclage évoluent constamment, ce qui incite les dirigeants à investir dans des machines respectueuses de l’environnement et de la nature. En l’absence d’alternatives viables telles que les moteurs à hydrogène, cela se traduit par un abandon (partiel) du diesel au profit de l’électricité. Mais cette électricité doit bien venir de quelque part et être acheminée jusqu’au chantier, ce qui impliquera probablement une organisation différente du chantier.

Sur le marché, il existe de plus en plus d’options permettant de travailler – partiellement, de façon hybride ou entièrement – à l’électricité. Une machine partiellement électrique dépend toujours d’un moteur diesel pour se déplacer. Une fois installée au bon endroit, elle peut être alimentée 100 % à l’électricité via un point d’alimentation local. Cela permet par exemple de faire fonctionner un convoyeur mobile ou un séparateur aéraulique. La machine peut ainsi rester à l’emplacement prévu toute la journée, voire plus. Deux problèmes peuvent alors se poser : l’absence de point d’alimentation sur le site ou une circulation trop importante sur le chantier, qui pourrait endommager le câble électrique. Dans ce cas, le câble peut être enterré localement ou protégé en surface (une opération fastidieuse, mais faisable). Mieux encore, il peut être connecté à une autre machine telle qu’un crible mobile ou un concasseur équipé d’un générateur pour produire l’énergie supplémentaire nécessaire. Ainsi, pour alimenter deux machines, vous disposez alors d’un moteur diesel au lieu de deux, ce qui présente l’avantage de réduire la consommation d’énergie et le bruit de ces deux machines.

Voilà qui nous amène aux machines hybrides électriques. Ces dernières sont alimentées en permanence au diesel et à l’électricité et sont les meilleures élèves de la classe grâce aux normes d’émissions actuelles de niveau 5. Par exemple, parce que le concasseur ou le crible mobile est équipé d’un générateur en plus du moteur diesel, sa consommation est réduite au niveau optimal, jusqu’à 10-15 % de moins qu’avec une machine diesel hydraulique. La machine reste néanmoins dotée d’un moteur diesel, mais grâce à la technologie hybride, elle peut être alimentée entièrement à l’électricité via un raccordement électrique. En plus d’alimenter électriquement la première machine, il est également possible de brancher un crible ou un convoyeur mobile supplémentaire. Une solution 100 % électrique et 100 % efficace en matière de mobilité.

Enfin, il y a les machines 100 % électriques, qui ne sont équipées d’aucune source d’énergie alternative. Pour une entreprise de recyclage, cela nécessite une approche et une organisation différentes de l’espace disponible pour amener les matériaux au concasseur ou au crible et pour les évacuer ensuite. En outre, le délai de réalisation d’une telle installation est plus long et nécessite un plus grand soutien technique afin d’obtenir une autorisation. En revanche, ces machines peuvent être amorties sur une période beaucoup plus courte et elles sont beaucoup plus faciles à entretenir que les moteurs diesel classiques. Il s’agit du meilleur choix d’un point de vue environnemental, mais il n’est souvent pas réalisable sur les chantiers mobiles. 

Les fournisseurs de machines de recyclage sont occupés à développer une gamme de produits hybrides pour donner un coup de pouce à la mobilité et à l’écologie, et offrir une alternative à la machine classique à moteur hydraulique diesel. Votre fournisseur peut certainement répondre à vos questions pour vous aider à développer un parc de machines moins énergivores et plus écologiques.