Des fondements pour une plus grande influence

Les choses ont bien bougé ces dernières années. À mesure que le recyclage et la circularité prenaient de l’importance dans la société, notre fédération a mué (plusieurs fois) pour devenir le navire qu’elle est aujourd’hui. Un navire naviguant sous un nouveau pavillon, avec un nouvel équipage et plus combatif que jamais. Prêt à peser davantage sur les politiques et à représenter les intérêts de nos entreprises sur la voie d’une société circulaire.  

Cette année, en tant que président de Denuo, j’ai passé le flambeau à Philippe Tychon pour les deux prochaines années. Dans cette carte blanche, je m’autorise un dernier regard en arrière et en avant pour terminer en beauté ces quelques mandats de présidence. Parce que les choses ont changé au cours de cette période. Ce qui a débuté en 1991 sous le nom de BVAV, l’Association belge des travailleurs du secteur des déchets, a reçu, au tournant du siècle, un nom plus conforme à l’ambition de ces entreprises pionnières de contribuer à un environnement plus vivable : FEBEM, Fédération des entreprises pour la gestion de l’environnement. Le drapeau sous lequel nous sommes devenus un partenaire loyal et actif des entreprises qui contribuent à boucler le circuit des matériaux et de l’énergie. Mais aussi un drapeau qui, au fur et à mesure que la pensée circulaire a le vent en poupe, était de moins en moins représentatif. Go4circle a su le faire et a pris le pouls de l’évolution de la société.

Le fait que Coberec ait également cru à la même histoire fait que les deux fédérations poursuivent leur existence comme une seule fédération unifiée depuis le 1er janvier 2020. Une fusion qui donne plus de poids au secteur. Cette fédération unifiée regroupe aujourd’hui plus de 250 entreprises actives dans la collecte, le tri, le recyclage et le traitement final de toutes sortes de matériaux usagés. Une augmentation d’échelle qui était également importante pour parler d’une seule voix, avec une seule vision et une seule identité dans un monde où les matières premières se font plus rares et où les entreprises veulent produire de manière durable. Mais sous un nouveau nom, dans lequel chacun pourrait trouver son compte, détaché du passé. Un exercice de réflexion qui nous a finalement conduits à Denuo, le mot latin pour « encore ». Simplicité et force s’unissent dans un nouveau nom pour dire ce à quoi chacun de nos membres contribue : donner une seconde vie aux matériaux usagés. Et ce, encore et encore. Jusqu’à ce qu’ils ne soient plus utilisables ou recyclables.

Toute une trajectoire en quelques mandats présidentiels pour en arriver là où nous sommes aujourd’hui. Mais une trajectoire nécessaire pour nous positionner plus fortement. Dans un paysage où notre secteur est plus pertinent que jamais, mais où, plus que jamais, nous devons veiller à ce que les ambitions circulaires ne prennent pas le pas sur les pratiques quotidiennes de nos membres. L’influence pour trouver cet équilibre est là. L’équipe de Denuo est prête à se mobiliser sous la houlette d’un capitaine nouveau mais compétent.  

Bruno Arts,
Directeur général de Veolia Environmental Services Benelux